Auteur : Philippe Claudel
Éditeur : Le Livre de Poche
Parution : 29 août 2007
Nb de pages : 184
C’est un vieil homme debout à l’arrière d’un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise. Le vieil homme se nomme Monsieur Linh. Il est seul désormais à savoir qu’il s’appelle ainsi. Debout à la poupe du bateau, il voit s’éloigner son pays, celui de ses ancêtres et de ses morts, tandis que dans ses bras l’enfant dort. Le pays s’éloigne, devient infiniment petit, et Monsieur Linh le regarde disparaître à l’horizon, pendant des heures, malgré le vent qui souffle et le chahute comme une marionnette.
Mon avis :
Dans cette ouvrage nous suivons le parcours de Monsieur Linh qui quitte son pays natal avec sa petite fille après la guerre et qui doit s’adapter dan
s un pays occidental où il ne connaît rien. Il fait la rencontre de Monsieur Bark, et entre eux une amitié extraordinaire et basée sur l’espoir va se créer au delà de la barrière de la langue. J’ai trouvé ce roman à la fois simple et bouleversant, car malgré le manque de repères spatio-temporels j’ai été captivée du début à la fin. Les personnages sont très attachants, Monsieur Linh est un vieil homme anxieux et naïf, tandis que Monsieur Bark parle beaucoup pour ne pas montrer qu’il n’est pas heureux. Ce sont deux personnages qui inspirent la compassion, voir la pitié. L’auteur parvient parfaitement à nous faire rentrer dans l’histoire rapidement, ce roman est donc très facile à lire. Par ailleurs, j’ai été légèrement déçue de la chute, car je m’attendais à une autre fin. Ce livre reste tout de même une belle preuve qu’au delà des différences culturelles et sociales, nous pouvons tous nous mélanger et que l’inconnu peut nous faire faire des rencontres qui changeront à jamais notre existence.
Ma note : ★★★★☆
• Caribook • 